Le Verre d’Argonne2022-12-01T16:03:14+01:00

Le verre en Argonne

18 siècles d’histoire mouvementée : des hauts et des bas

Les verreries en Argonne, c’est une histoire de plus de 18 siècles, des productions variées : gobeleterie, vitres, bocaux, millions de bouteilles et flacons, cloches maraîchères… Et de belles réussites : mise au point de la bouteille champenoise, diffusion des productions jusqu’en Amérique au XVIIIe siècle, le bocal L’Idéale au XXe… 

Dès l’antiquité des verreries s’implantent en Argonne. Jusqu’au XXe siècle, l’activité se développe profitant des ressources locales : bois de chauffe en abondance, gaize (roche locale) et argile pour la construction des fours et des creusets, sables verts associés aux cendres de fougères, de broussailles et autres feuillages pour la fabrication du verre. Prospère malgré les soubresauts de l’histoire, cette tradition verrière est l’une des plus anciennes de France et la plupart des villages de la Vallée de la Biesme lui doivent leur origine

“Cette tradition verrière est l’une des plus anciennes de France”

La fabrication du verre au Moyen-Age

Les verreries en Argonne, c’est une histoire de plus de 18 siècles, des productions variées : gobeleterie, vitres, bocaux, millions de bouteilles et flacons, cloches maraîchères… Et de belles réussites : mise au point de la bouteille champenoise, diffusion des productions jusqu’en Amérique au XVIIIe siècle, le bocal L’Idéale au XXe… 

Dès l’antiquité des verreries s’implantent en Argonne. Jusqu’au XXe siècle, l’activité se développe profitant des ressources locales : bois de chauffe en abondance, gaize (roche locale) et argile pour la construction des fours et des creusets, sables verts associés aux cendres de fougères, de broussailles et autres feuillages pour la fabrication du verre. Prospère malgré les soubresauts de l’histoire, cette tradition verrière est l’une des plus anciennes de France et la plupart des villages de la Vallée de la Biesme lui doivent leur origine.

“Cette tradition verrière est l’une des plus anciennes de France”

Le Verre d’Argonne à travers l’Histoire

ÉPOQUE GALLO-ROMAINE – IIIe et IVe siècles

Installation des premiers ateliers

Les verriers s’installent en lisière du massif forestier. Au cours de l’Antiquité, la matière première est importée de Méditerranée (en lingot) puis fondue localement à la demande. Les ateliers produisent du verre à vitre obtenu par coulage-étirage, des éléments de mosaïque en pâte de verre colorée, des éléments de parure : perles ou bracelets ornés de filets ainsi que de la verrerie de table représentée en grande majorité par la gobeleterie. 

Bien que l’usage du verre se répande, l’activité des ateliers de l’Argonne semble s’interrompre durant le Haut Moyen Âge.

MOYEN-ÂGE – XIe au XIVe siècle

Développement de l’industrie verrière sous l’impulsion des abbayes

Les abbayes organisent la mise en valeur de leurs propriétés et développent « les usines à feu » : tuileries, forges, verreries. Une charte du XIe  siècle signale, qu’entre Vienne et Varennes, la frontière séparant le Royaume de France du Saint Empire passe Per vereires. .Cet espace stratégique explique l’essor de la verrerie d’Argonne durant les XIIe–XIVe siècles. 

La plupart des abbayes possédait un ou plusieurs ateliers exploités par des laïcs et le Duc de Lorraine et Bar avait un « Maître des fours d’Argonne ». Après cette période la plupart des fours s’éteignent et l’activité verrière forestière ne semble reprendre qu’à la fin du XVe selon une organisation plus industrielle.

De XVe au XVIIe siècle

Renaissance et prospérité

Les ravages successifs de la guerre de Cent ans, de la Guerre de Trente ans, de la Fronde, auxquels s’ajoutent les épidémies de peste, les famines accompagnant les terribles hivers 1638 et 1640 entraînent une activité en « dents de scie ». 

Les périodes prospères (le Beau XVIe ) alternent avec des périodes d’extinction de nombreux fours. La gobeleterie (verre pour la table essentiellement), est la production principale, à la qualité reconnue.  Le flaconnage (bouteilles) reste marginal. 

De XVIIe au milieu du XIXe siècle

Diversification et révolutions

Les fabrications traditionnelles sont abandonnées, les verreries s’installent dans les vallées et se spécialisent dans le soufflage des bouteilles fortes dites « argonnaises » puis « champenoises » et, dans une moindre mesure, des cloches de jardin et des bocaux.

Les progrès des sciences et la dynamique intellectuelle des « Lumières » entraînent les révolutions politique, technique et économique qui marquent la période et bouleversent la production verrière dans tout le Royaume de France et au-delà.

Du XIXe au XXe siècle

Industrialisation et concentration

L’industrialisation de la production, le développement du chemin de fer, conduisent au regroupement des sites. 

Cinq verreries restent en activité au milieu du XIXe siècle. Au début du XXe, seule l’usine des Islettes reste en activité, avec des innovations marquantes (le bocal L’idéale) jusqu’en 1937, où les effets de la grande crise économique et l’effondrement de la voûte du four à bassin conduiront à sa fermeture.

Après la guerre

Et depuis…

La production verrière a cessé. Après la 2ème Guerre mondiale et les  tragédies qui l’ont accompagnée, l’oubli a recouvert les traces de ce passé industrieux. Une fabrique de bois pour gazogènes s’est installée dans les locaux de la verrerie des Islettes pendant la 2ème Guerre, puis plusieurs entreprises de bois. Ne subsiste maintenant qu’une friche industrielle. Peu de bâtiments des verreries de la Vallée de la Biesme sont encore visibles. Restent de très belles maisons de gentilshommes-verriers, des tertres en forêt, des bocaux, des bouteilles, des cloches… et un musée consacré à cette histoire.

Les recherches menées par François Jannin, l’action de l’association des Amis du Verre d’Argonne, ont contribué à remettre ce passé en lumière et lui redonner vie : expositions, circuits de découverte, conférences, relance des recherches… Chaque nouvelle exposition amène son lot de nouvelles connaissances et de mise au jour d’éléments de ce patrimoine.

Enfin les verriers sont de retour chaque été à l’invitation de l’association : artistes et artisans d’art viennent partager leur  savoir-faire et leur passion au grand plaisir des visiteurs de l’exposition.

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Sites de référence

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Le Centre d’études argonnais,  association loi 1901 constituée  en 1958, s’est donné pour mission de mieux faire connaître et apprécier le pays d’Argonne, entité géographique et historique dotée d’une personnalité affirmée et vivante aux marges de la Champagne et de la Lorraine, à cheval sur trois départements : Ardennes, Marne et Meuse. Sa revue, Horizons d’Argonne, lui a permis, en 97 numéros édités régulièrement à partir de 1964, de répondre à cet objectif, avec la collaboration bénévole de rédacteurs venant de tous les horizons culturels, scientifiques et professionnels. 

On peut notamment trouver dans la revue de nombreux articles sur l’histoire du verre et des verreries, les ressources naturelles et l’étude du contexte historique et social qui ont permis l’émergence puis le développement de l’activité verrière en Argonne.

NOUVEAU

Où se trouvaient la dernière verrerie en activité ?

Les Islettes

Quel était le nom des propriétaires de la dernière verrerie ?

Du Grandru

En quelle année a fermé la dernière verrerie ?

1937

L'art de la verrerie est aussi appelé l'art du... ?

Feu

Quel était le nom des principales bouteilles fabriquées aux Islettes ?

Champenoise

Quels produits célèbres la verrerie des Islettes fabriquait-elle ?

Les bocaux l'Idéale

Quand a démarré la tradition verrière de la principale famille verrière de la vallée de la Biesme ?

1589

Comment appelait-on les propriétaires de verrerie ?

Gentilhommes-verriers

Quels sont les 3 principaux sujets des vitraux commémoratifs ?

Le souvenir, la douleur et la reconnaissance

Pendant quelle période, l'Argonne a-t-elle produit des cloches de jardins ?

Du 17e siècle à 1937

A quelle époque croit-on que des verriers se sont installés en Argonne ?

L'époque Gallo-Romaine

D'où les supposés premiers verriers d'Argonne importaient-ils leur matière première et sous quelle forme ?

De la Méditerranée, sous forme de lingots

Les abbayes

Par quoi la frontière entre le Royaume de France et le Saint-Empire Germanique était-elle marquée ?

La Biesme

Du XVIIIe au milieu du XIXe

Testez vos connaissances sur le Verre en Argonne

Où se trouvaient la dernière verrerie en activité ?

Les Islettes

Quel était le nom des propriétaires de la dernière verrerie ?

Du Grandru

En quelle année a fermé la dernière verrerie ?

1937

L'art de la verrerie est aussi appelé l'art du... ?

Feu

Quel était le nom des principales bouteilles fabriquées aux Islettes ?

Champenoise

Quels produits célèbres la verrerie des Islettes fabriquait-elle ?

Les bocaux l'Idéale

Quand a démarré la tradition verrière de la principale famille verrière de la vallée de la Biesme ?

1589

Comment appelait-on les propriétaires de verrerie ?

Gentilhommes-verriers

Quels sont les 3 principaux sujets des vitraux commémoratifs ?

Le souvenir, la douleur et la reconnaissance

Pendant quelle période, l'Argonne a-t-elle produit des cloches de jardins ?

Du 17e siècle à 1937

A quelle époque croit-on que des verriers se sont installés en Argonne ?

L'époque Gallo-Romaine

D'où les supposés premiers verriers d'Argonne importaient-ils leur matière première et sous quelle forme ?

De la Méditerranée, sous forme de lingots

Les abbayes

Par quoi la frontière entre le Royaume de France et le Saint-Empire Germanique était-elle marquée ?

La Biesme

Du XVIIIe au milieu du XIXe

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