François Jannin – un chercheur passionné
Une vie bien remplie au service de l’Argonne et des Argonnais.
Ce chercheur passionné et autodidacte, né et décédé aux Islettes (1924 – 2009), est à l’origine de l’association des Amis du Verre d’Argonne et du Musée que nous avons créé à partir de ses travaux et ses collections.
Historien local, il était bien inscrit dans la vie de son temps. C’était un homme « engagé », un militant pour la sauvegarde du patrimoine local et l’environnement, au service de l’Argonne et des argonnais, sans exclusive. Il a aussi laissé de nombreux écrits dont vous trouverez ici les principales références.
Ce chercheur passionné et autodidacte, né et décédé aux Islettes (1924 – 2009), est à l’origine de l’association des Amis du Verre d’Argonne et du Muséeque nous avons créé à partir de ses travaux et ses collections.
Historien local, il était bien inscrit dans la vie de son temps. C’était un homme « engagé », un militant pour la sauvegarde du patrimoine local et l’environnement, au service de l’Argonne et des argonnais, sans exclusive. Il a aussi laissé de nombreux écrits dont vous trouverez ici les principales références.
BIOGRAPHIE DE FRANÇOIS JANNIN (1924 – 2009)
Une vie passée à explorer l’histoire Argonnaise
Né aux Islettes en 1924, dernier des quatre enfants d’un père charron, il abandonne à regret ses études, au début de la seconde guerre mondiale, pour succéder à son père malade. A son décès en 1944, il est émancipé et prend la tête de l’atelier. Au milieu de la guerre, il s’engage dans la Résistance. Dès la fin de la guerre, il mène de front investissement professionnel et action militante, ce qu’il fera tout au long de sa vie. En 1964, il est recruté comme chef d’atelier à l’usine Tuboplast de Vienne-le-Château. L’activité salariée lui donne alors des temps de loisir que la situation d’artisan ne lui autorisait guère.
Sa curiosité sans limites et ses capacités manuelles, alliées à sa passion pour l’histoire locale, l’incitent à s’intéresser aux activités artisanales et industrielles anciennes comme la verrerie et la faïencerie. Pendant 40 ans, il découvre et étudie près de 70 sites de fours de verrerie disséminés en forêt d’Argonne ; il conduit plusieurs chantiers de fouilles archéologiques de certains d’entre eux. Son approche scientifique est associée à la volonté de rendre accessible le résultat de ses recherches. Il écrit une cinquantaine d’articles dans la revue Horizons d’Argonne, une bonne dizaine dans Connaissance de la Meuse.
Spécialisé au départ, son savoir s’élargit à l’histoire de la région. Il est l’auteur de l’ouvrage : Clermont- en-Argonne, des origines à la Révolution. On regrette qu’il n’ait pu mener à son terme l’histoire de la vallée de la Biesme, à laquelle il travaillait depuis plusieurs années.
Érudit sur le passé, François Jannin est impliqué au présent. Le Ministère de l’Éducation nationale le qualifie pour l’animation d’ateliers dans les collèges du voisinage. En 2001, il est nommé Chevalier de l’Ordre des Palmes académiques, en reconnaissance de ses travaux scientifiques et « pour l’ensemble de son action en milieu scolaire ». Sa valeur a été aussi reconnue par la communauté scientifique internationale : congrès internationaux, fouilles précédant l’édification du la « Pyramide » du Grand Louvre, etc.
C’est un « homme engagé » : il est plusieurs fois élu communal ; il milite et s’investit dans des associations : mouvements d’action catholique, développement local, sauvetage de l’éperon barré de la « Côte de Waly », lutte contre un projet industriel d’enfouissement de déchets, protection de nombreux sites archéologiques menacés en forêt, bagarre contre les projets de barrage en Argonne meusienne, soutien aux actions de défense de l’environnement de l’Argonne qu’il aimait tant.
Il agit aussi pour la sauvegarde du patrimoine religieux. Il participe à la construction de la chapelle de Saint-Rouin, à l’entretien du site, préside l’association des Amis de Saint-Rouin pendant 40 ans. Il participe à la Commission d’Art Sacré de l’Argonne qui entreprend la restauration des églises de Futeau, les Islettes, le Neufour, le Claon et de l’Abbatiale de La Chalade. Il réalise les ferrures des vitraux des Islettes, de Futeau, de la chapelle de Saint-Rouin, ainsi que de toute la ferronnerie de celle-ci. Il est investi dans
Fragilisé par la maladie, il a préparé la transmission du patrimoine constitué par ses recherches d’autodidacte. Il a porté jusqu’à sa disparition, en avril 2009, le projet de création de l’association des Amis du Verre d’Argonne, dédiée particulièrement à la mise en place et à l’animation de cette exposition à partir de la collection constituée par ses soins et de ses travaux.