L’église actuelle a été bâtie en 1827 et 1828, selon les plans et sous la conduite de Mr Cauyette, architecte à Verdun. L’architecture est d’inspiration classique, assez dépouillée. La nef centrale est couverte d’une fausse voûte en plâtre qui  repose sur un entablement supporté par des colonnes en pierre calcaire. L’entrée du chœur est marquée par un arc brisé et les fenêtres sont en plein cintre.

Le gros-oeuvre fut édifié en gaize, la roche locale, malheureusement peu résistante. Et le bâtiment fut construit à l’économie par une commune pauvre, ce qui entraîna très rapidement des travaux d’entretien nombreux et coûteux.

Bien que la mise hors d’eau et les travaux de gros œuvre les plus urgents aient été réalisés au fil du temps et après les atteintes des deux guerres, tout devait être repris. Fin 1959, l’Abbé Hannequin, profitant de l’avancée du chantier de la Chapelle de Saint Rouin et de la disponibilité d’une partie de l’équipe de jeunes qui y travaillaient, engage avec eux  ces grands travaux.

Nous sommes en pleine période du courant de renouveau de l’Art Sacré, qui, prône le dépouillement des églises et de la liturgie. Statues en plâtre de style St Sulpice et ornementations foisonnantes sont évacuées. Les murs, rendus à leur nudité, sont repeints de couleurs contrastées. De nouveaux vitraux, résolument non-figuratifs, sont posés, des statues en bois, anciennes et de belle facture, installées. L’orgue est restauré. Le mobilier est entièrement repensé dans ce même esprit.

L’église a fait l’objet depuis de travaux d’entretien réguliers et a gardé sa lumière et son caractère de modernité.

Les vitraux et le chemin de croix   

Les cartons de ces vitraux ont été dessinés  par Jean-Baptiste Thiery, artiste originaire de Ste Ménehould. Ils ont été réalisés par le très réputé Atelier Simon de Reims. Pour beaucoup de ceux qui les contemplent, les formes qui se déploient dans une symphonie de couleurs évoquent, de façon stylisée, des anges. Plus terrienne, l’inspiration serait venue des iris d’eaux peuplant les zones humides argonnaises.

Jean-Baptiste Thiery a peint également un chemin de croix original et coloré d’inspiration cubiste, en rupture assez radicale avec les figurations qui l’avaient précédé et prédominent à cette époque dans les églises.

 Ouverture : Journées du Patrimoine

Eclairage nocturne